Description
François Burland défriche et détourne depuis longtemps. Ses sources sont l’imagerie des propagandes communistes et néo-libérales. Ses matières évoluent constamment, constructions en ferraille de gigantesques fusées ou sous-marins, broderies, poyas géantes sur papier kraft et, récemment, gravures géantes (toujours) sur des papiers récupérés.
L’humour et la dérision sont convoqués, les mots, souvent des slogans ridicules ou décontextualisés, détournés et drôles, impriment les œuvres. C’est que l’absurdité du monde est un terreau inépuisable. Pour éviter de devenir fou, Burland préfère en rire mais attention, il ne refoule pas la matière et les souffrances.
C’est ainsi que, depuis pas mal d’années, Burland crée en symbiose avec de MNA, acronyme pour Mineures Non Accompagnés en Suisse. Il a rencontré et appris à connaître ces migrants, il y a eu partage et désormais, les MNA avec Burland font de l’art.
La série des gravures, qui a fait et qui continue de faire l’objet d’expositions en Suisse et à l’étranger, s’inscrit naturellement dans le prolongement de l’œuvre burlandienne.
La publication est préfacée par Markus Landert du Kunsmuseum Thurgau.